Atlantis
En 9 000 ans J.-C., selon Platon, se dressait,
au milieu de l’Atlantique, une île peuplée par des guerriers, les Atlantes.
Mais, en quelques heures funestes, elle fut engloutie par les flots…
De nos jours, au large de la Grèce. Lors de l’exploration
sous-marine d’une épave, l’archéologue Jack Howard trouve un disque en or
massif qui donnerait la clé de la cité perdue. Au même moment, dans une
nécropole égyptienne, le professeur Hiebermeyer découvre sur une momie un
papyrus rédigé en grec ancien qui mentionne Atlantis et révèle son emplacement…
Avec ces deux découvertes, toute la science
archéologique est remise en cause. Et même les plus sceptiques doivent se
rendre à la raison : l’Atlantide n’est peut-être pas un mythe…
Je ne m’attendais pas à
être déçue de cette façon. Le livre partait très bien, les deux premiers
chapitres, prenant, faisaient ressentir l’excitation de la découverte et m’avaient
directement entraînée dans l’histoire. Mais c’est retombé trop vite, l’auteur n’arrivant
pas à trouver d’équilibre dans son récit : certaines discussions sont
longues, mais très intéressantes même si ce n'était que du dialogue (un peu trop de ressemblance avec un film, on aurait du un scénario), tandis que d’autres passages étaient cent fois trop
rapides au point que j’ai eu du mal à les comprendre. Le plus étrange, c’est
que c'est dans les moments d’action où l'incompréhension me prenait, pas dans l’archéologie
que j’ai trouvé bien expliqué, explicite.
Concrètement, j’ai adoré tout
ce qui touchait à la découverte, à l’archéologie. Je n’ai pas l’habitude de lire
ce genre de livre et le thème de ce roman m’attirait beaucoup. Ma déception se
trouve dans la partie thriller : je l’ai trouvé inutile. C’était de l’action
pour de l’action, un film où tout se passe rapidement, où l’on ne comprend qu’une
fois que c’est terminé, et surtout où l’action semble arriver de nulle part juste
pour qu’elle soit présente et que le spectateur ne s’ennuie pas. En film
encore, cela ne passe pas trop mal quand on veut voir un truc musclé, où on en
voit de toutes les couleurs et sans prises de tête, ça ne durera que deux
heures, mais en livre, c’est une autre affaire et ça ne passe pas aussi bien. Ce
livre contient tous les éléments de ce genre de film, même le sexisme puisqu’il
ne passerait pas le test : à peine trois femmes, dont aucunes ne se parlent,
ne s’appréhende, sauf deux mais en dispute pour un homme (en quelque sorte)… C’est
bien pour l’image des femmes, surtout que Katya semble n’être présente seulement
pour qu’une femme soit à l’écran. Elle est douée, elle apporte beaucoup au
niveau des traductions, mais sa présence manque de raison. L’ennemi et son lien
avec le trésor et les scientifiques semblent également sortir de nulle part,
comme l’action, et le sous-marin prend la place centrale du roman alors que ce
devrait être Atlantis.
Le point positif tout de
même, c’est que l’auteur met bien en avant le côté international de l’archéologie :
même si le héros est anglais, tous les personnages sont originaires de tout pays.
La diversité des scientifiques est bien mise en avant.
J’ai également beaucoup
apprécié la petite note à la fin de l’auteur où il explique tout ce qui est
vrai, où il mentionne toutes ses inspirations en distinguant clairement l’inventé
du réel.
Cependant, même si ce n’est
pas une mauvaise lecture en soit, cela reste une déception qui m’aura demandé
du temps pour la terminer. C’est dommage d’oublier l’archéologie pour de l’action
alors que tout ce qui touchait au scientifique était parfaitement maîtrisé,
très intéressant, et que l’auteur avait réussi, dans ses deux premiers
chapitres, à faire ressentir l’excitation de la découverte. C’était un film
bien trop long bourré d’action gratuite qui nous éloignait plus qu’autre chose
d’Atlantis.
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