Madame Bovary


Une jeune femme romanesque qui s’était construit un monde romantiquement rêvé tente de s’échapper ­– dans un vertige grandissant – à l’ennui de sa province, à la médiocrité de son mariage et à la platitude de sa vie. Mais quand Flaubert publie Madame Bovary, en 1857, toute la nouveauté du roman réside dans le contraste entre un art si hautement accompli et la peinture d’un univers si ordinaire.
« Ce n’était plus du roman comme l’avaient fait les plus grands », dira Maupassant : « C’était la vie elle-même apparue. On eût dit que les personnages se dressaient sous les yeux en tournant les pages, que les paysages se déroulaient avec leurs tristesses et leurs gaieté, leurs odeurs, leur charme, que les objets aussi surgissaient devant le lecteur à mesure que les évoquait une puissance invisible, cachée on ne sait où. »

C’est la seconde fois que je lis ce roman, la première étant trois ans plus tôt dans le cadre d’une étude au lycée et voilà que je retrouve Madame Bovary, encore pour l’étudier, à l’université. Je me souviens que je n’avais pas du tout apprécié l’œuvre du fait de la platitude de l’histoire, en effet, Flaubert réussi l’exploit d’écrire « un livre sur rien » ce qui n’attire pas vraiment. Pourtant, je me souvenais aussi avoir apprécié le style de l’auteur.
Maintenant que j’ai relu ce livre, je me rends compte que j’aurais du moins m’arrêter sur l’histoire, car c’est ce qui fait que je n’avais pas du tout apprécié, et plus regarder le style et l’ironie. En effet, je vois à présent toute la beauté du style. Une fois le livre commencé, on ne s’arrête plus, non pas parce que l’histoire est intéressante, ce qui est loin d’être le cas, mais car l’auteur nous plonge dans le livre, dans l’écriture. Chaque mot est pensé, bien à sa place, et sert à nous faire découvrir le monde de l’époque et le personnage d’Emma Bovary.  Mais surtout, du début à la fin, l’auteur nous fait incroyablement rire tant il y a d’ironie dans le roman. La bourgeoisie de l’époque est moquée, ironisée, et c’est un régal pour nous et l’on ne peut pas s’empêcher de rire à certaines phrases qui sont incroyablement bien pensées.
Après, si les personnages sont globalement amusants, Emma, le protagoniste principal, est du genre détestable.
Finalement, ce fut fort sympathique et amusant que de relire Madame Bovary.

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