Les Filles de la Toussaint
"Chez nous, c'est à la qualité de la lumière plus qu'à la couleur
des feuilles qu'on s'aperçoit un beau matin que l'été vient de finir. Le soleil
qui, jusqu'alors ruisselait sur le monde et le rendait plus neuf, plus
brillant, plus vivant, se plaque désormais sur les choses et les rend à leur
vérité, à leur décrépitude, à leur mort prochaine.
Le soleil qui se plaque, ce matin, sur le visage de Virginie Dumas, ne
le met certes pas en valeur. Elle s'en soucie d'ailleurs comme d'une guigne,
elle est morte comme il n'est pas permis..."
C'est une histoire
rurale et policière qui se passe à la fin des années cinquante, dans le Velay
et le Forez pour être précis, et en automne, ce qui n'est pas sans importance.
On y trouve une institutrice en retraite assassinée à coups de pelle, un
adjudant de gendarmerie, un narrateur, des druides, beaucoup de bouteilles de
vin et un satellite artificiel... Et aussi de nombreuses jeunes filles immolées
à un dieu celtique par les membres d'une secte. Le prochain sacrifice doit avoir
lieu dans la région...
Les Filles de la Toussaint est un roman policier très sympathique à
lire. Nous y suivons deux personnages originaux, un journaliste-vendeur et un
gendarme, qui enquêtent sur le meurtre de leur amie Virginie, vraisemblablement
tuée par un rôdeur. Mais tout n’est pas si simple et au fil des pages, nous
découvrons toute une intrigue qui se forme autour du personnage de Virginie qui
entraine les protagonistes dans une aventure incroyable et amusante menée dans
les années cinquante-soixante mais qui fait tout de même apparaitre les
druides, la mythologie celtique. C’est très intéressant de voir comment cette
mythologie fait son apparition dans cette œuvre policière et cela ne la rend
que plus prenante. Une fois le livre commencé, il est difficile de le lâcher
tant l’on veut savoir qui a tué Virginie et qu’est-ce qui se cache derrière ce
meurtre.
Le style est facile à
lire, quoique comme tous les livres écrits au présent j’ai été surprise au début
(j’ai un truc avec le présent, soit il ne passe pas, soit il passe mais avec
une légère appréhension au début du livre) mais je me suis plutôt vite habituée à la narration qui nous fait rentrer très facilement dans la peau du
protagoniste principal, Paul, le journaliste-vendeur, puisque c’est lui le
narrateur. Enfin, les chapitres très courts qui correspondent à une scène du
roman font que l’histoire avance rapidement et donc on ne s’ennuie pas.
Commentaires
Enregistrer un commentaire